Les informations reçues par les yeux sont généralement relayées au cerveau par le nerf trijumeau, celui même qui transmet les consignes nerveuses aux muscles masticateurs, situés dans la bouche. On peut donc affirmer que la proprioception de la bouche et celle des yeux sont étroitement liées.

Un trouble au niveau de l’une peut interférer avec l’autre et vice-versa, cela constitue sans doute la principale cause des échecs en lecture.

Cela explique le fait que près de ¾ des enfants dyslexiques présentent également un « syndrome de dysperception stomatognathique » associé à des difficultés de respiration orale, des problèmes de déglutition, une langue trop basse, un encombrement dentaire, une irrégularité de la position des mâchoires (supérieure trop en avant, inférieure trop en arrière), une certaine immaturité de la coordination motrice de la langue et de la gorge, ce qui peut également provoquer un bégaiement.

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Le traitement proprioceptif pour soigner la dyslexie comporte 4 éléments principaux :

►Le port de semelles de posture ;

►Le port de lunettes à prisme de faible puissance ;

►L’exécution d’exercices musculaires pour corriger la posture ;

►Le maintien de postures spécifiques dans certaines circonstances.

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Le port de semelles de posture (proprioception plantaire).

Les semelles, très fines, vont appuyer sur les capteurs sensoriels situés au niveau de la sole plantaire, appelés corpuscules de Pacini et vont provoquer une réponse posturale.

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Le port de lunettes à prisme de faible puissance (proprioception oculaire).

Les lunettes prismatiques de petite puissance vont modifier l’arrivée de la lumière sur la rétine. Elles vont ainsi modifier la manière dont l’enfant perçoit son espace visuel, en périphérie en particulier, ce qui va automatiquement entraîner un changement postural. (Ex. si l’enfant a tendance à s’incliner vers la gauche, les prismes vont déplacer légèrement l’image vers la droite pour obliger l’enfant à se redresser pour une vision toujours centrée).

 

Les exercices de reprogrammation de posture.

Des exercices basés sur la respiration abdominale visent à reprogrammer la posture de l’enfant.

 

Les exercices d’adaptation de postures.

Ils permettent de corriger toute asymétrie du tonus musculaire, due à des informations proprioceptives erronées. (Bonne position en cas d’endormissement, bonne position pour tout travail scolaire, bonne position lorsqu’on attend debout…)

 

La pose de microstimulation dentaire.

Elle n’est pas obligatoire. Elle consiste à poser des microstimulations invisibles (ALPH) sur les dents lorsqu’il y a interférence entre la proprioception de la bouche et celle des yeux. Ce traitement est à faire en complément d’une prise en charge ostéopathique.

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Les objectifs du traitement proprioceptif :

►Corriger le tonus musculaire paravertébral ;

►Corriger la localisation spatiale pour une vue stable, une stratégie du regard efficace quelle que soit la position de l’enfant et ses conditions de vision,

    ainsi que pour une normalisation du capteur stomatognatique ;

►Corriger les réflexes de la nuque ainsi que tout organe innervé par le nerf trijumeau.