

Karine Gelez
Pédicure
Podologue
Posturologue
Réflexologue plantaire
La Périostite Tibiale
Fatigue osseuse impliquant une inflammation qui provient directement d’une trop grande tension des insertions musculaires et aponévrotiques fixées au périoste.
Les deux muscles les plus fréquemment concernés sont :
-le tibial antérieur, dont l’action est de faire une dorsiflexion du pied et l’inversion (survient lors de course en descente ou lorsque le coureur attaque le sol sur l’avant du pied. Le muscle absorbe l’impact alors qu’il est étiré. Il y a un rôle freinateur, causant des micro-déchirures qui, à la longue, le traumatisent) ;
-le tibial postérieur, principal muscle releveur de l’arche interne du pied, ramène le pied en inversion lorsque le pied part en pronation lors de la phase d’amortissement à la marche ou à la course. Il participe également au mouvement de flexion plantaire en synergie avec les mollets.
Causes :
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augmentation brutale du stress mécanique, notamment en début de saison ;
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augmentation du volume ou de l’intensité des entraînements (distance, durée, fréquence, côtes, sols durs…) ;
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mauvaise technique de course ;
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biomécanique de la cheville (en particulier une hyperpronation entraînant un surmenage musculaire) ;
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utilisation de chaussures inadaptées ou trop usées ;
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mauvaise hydratation ou alimentation ;
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vraie asymétrie des membres inférieurs ;
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surpoids.
Diagnostic clinique: :
Os douloureux à la palpation sur plusieurs centimètres, en général sur le tiers moyen du tibia et sur sa face interne.
A ne pas négliger car elle peut évoluer en fracture de fatigue (ou de stress) qui se traduit par des micro-fractures osseuses.
Traitements :
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Arrêt complet de l’activité et mise au repos de l’os pendant au moins 3 semaines ;
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AINS ;
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Kinésithérapie (cryothérapie…)
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Taping ;
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Semelles podologiques adaptées après analyse de la statique, de la marche et surtout de la course ;
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Botte de marche.
A savoir
Une autre condition peut faire faussement penser à une périostite : le syndrome des loges. Il est dû à une ischémie musculaire (manque d’oxygène dans le muscle) provoquée par une augmentation anormale de pression dans une loge anatomique. Le recours est bien souvent chirurgical afin de libérer l’excès de pression.